La Lavande officinale

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Si vous désirez faire des rêves prémonitoires, massez vous le front et les tempes avec des fleurs de lavande fraiche écrasées avant de vous endormir…

On dit aussi en Provence, que l’homme qui mange des fleurs de lavande dans une vigne abandonnée depuis plus de vingt ans, a toutes les chances de voir des fantômes…

La lavande officinale dite aussi lavande vraie (Lavandula angustifolia), est le meilleure de toutes, celle qui offre le parfun le plus subtil et l’huile essentielle de la meilleure qualité.

D’une vigueur remarquable, la lavande habite les lieux arides, secs, ensoleillés. Sans souci du froid, elle peut pousser jusqu’à 1800 m d’altitude.

Récolte :

Les fleurs sont récoltées à la floraison, mises à sécher en bouquets.

Sa multiplication s’effectue par semis de graines au printemps ou à l’automne ou par éclat des pieds à la même saison.

Récolter les fleurs en tout début de leur maturité, en principe en juin-juillet. Couper les tiges florifères et les faire sécher dans un endroit sec et aéré, puis après quelques jours, battre les tiges pour en détacher les fleurs.

A noter : les lavandins sont des hybrides formésà partir de la lavande vraie et de la grande lavande.

Usages :

On utilise la lavande traditionnellement dans les cas de nervosité, de difficultés à l’endormissement des adultes comme des enfants et en applications locales.

La lavande est antiseptique, sédative, antispasmodique, tonique et antitussive.

Ses principales prescriptions concernent l’anxiété et la nervosité en usage interne, et les plaies superficielles en usage externe, dans ce dernier cas appliquer une compresse imbibée d’une infusion de fleurs. En cas de piqûre d’insectes, l’huile essentielle de lavande calme bien les démangeaisons et agit sur la douleur.

En infusion :

En cas d’insomnie, anxiété ou nervosité, 1 à 2 cuillerée à café de fleurs par tasse à laisser infuser 10 mn. En prendre 3 ou 4 fois par jour, dont 1 le soir avant le coucher.

En bain apaisant :

Faire une infusion avec 500 g de fleurs sèches dans 3 litres d’eau pendant 10 mn. Filtrer et ajouter à l’eau du bain.

 

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Lavandula angustifolia

 

Le Plantain lancéolé

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Les propriétés du plantain (plantago lanceolata) appelé aussi herbe à cinq coutures, sont connues depuis les temps les plus anciens.

Partout en Europe, on est persuadé que cette herbe protège des morsures de serpents. Il suffit pour cela, avant de traverser des friches ou des endroits infestés de vipères, de fixer à son pantalon des tiges de plantain frais.

Récolte :

On récolte les feuilles du printemps à l’automne, que l’on peut employer fraiches ou séchées rapidement pour éviter une couleur brune peu engageante, dans un endroit sec et aéré.

Usages :

Astringent et antiinflammatoire, antibactérien et antitussif, le plantain exerce surtout son action sur le système respiratoire.

En usage externe, on l’emploie pour calmer la douleur des piqûres d’insectes, d’orties et traiter les irritations des yeux.

En cas de toux, sinusite, rhume, faire infuser 1.5 g de feuilles séchées ou feuilles et fleurs, pendant 10 à 15 mn, dans une tasse d’eau bouillante, en boire 2 à 4 tasses par jour.

En gargarismes ou bains de bouche, contre les angines et gyngivites, faire tremper 5 g de feuilles séchées dans 1/4 de litre d’eau froide durant 1 à 2 heures, en remuant fréquemment. Filtrer le liquide et utiliser.

Contre les piqûres, appliquer un peu de macérat de feuilles de plantain, auparavant plongées dans de l’huile d’olive « bio » pendant à peu près 30 jours dans un récipient en verre

Ensuite contre les conjonctivites et yeux fatigués, mettre à infuser 10 g de feuilles de plantain lancéolé + 3 g de fleurs de bleuets pendant 15 mn. Passer à travers une compresse avant d’appliquer.

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Plantago lanceolata

 

 

 

La Bruyère

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On utilisait autrefois sa racine tourmentée en replaceent de la mandragore pour les philtres d’envoutement. C’était aussi un porte chance. La bruyère commune éloignait les fantômes et brûlée en plein air avec des fougères, elle provoquait la pluie…

La plantes a de nombreuses utilités : avec ses racines on fabrique des pipes, elle a servi de matériau pour couvrir les toitures et elle possède des vertus médicinales intéressantes.

Récolte :

Commune en Europe la bruyère (calluna vulgaris), préfère les terrains silicieux, elle peut pousser jusqu’à 2 000 m d’altitude. On la récolte en début de floraison, de juillet à septembre, on peut les utiliser les sommités fraiches ou on peut les faire sécher dans un local sec et aéré.

Usages :

C’est la plante des voies urinaires par excellence : diurétique puissant, antiseptique et antiinflammatoire. On l’utilise contre les cystites, diverses affections des reins ou de la prostate, facilite l’élimination des calculs rénaux, lutte contre l’urémie,l’acide urique, l’albuminurie et soulage la goutte. Par son action très diurétique, elle est également antirhumatismale.

Pour les infections de l’appareil urinaire : en infusion, on prépare une cuillerée à soupe de plante par tasse ou 4 par litre d’eau bouillante, laisser infuser pendant 10 mn et filtrer. Boire à volonté dans la journée.

Pour les rhumatismes : l’huile de bruyère, faire macérer durant 15 jours, 50 g de fleurs fraiches dans 1/4 d’huile d’olive, en remuant régulièrement. Filtrer et utiliser en massages.

La bruyère cendrée (Erica cinerea) possède les mêmes vertus.

 

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Calluna vulgaris

La Bourrache

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Autrefois utilisée pour calmer les affections des bronches, la bourrache contient des alcaloïdes toxiques pour le foie. Aujourd’hui, seule l’huile des graines est autorisée pour lutter contre le vieillissement de la peau.

Récolte :

La bourrache (Borrago officinalis) est très répandue en Europe, dans les terrains incultes, les bords de chemins, auprès des cultures dont elle aime les terrains azotés.

On récolte les sommités fleuries, de très jolies fleurs bleues en forme d’étoile, en coupant les tiges dès le floraison. On les fait sécher dans un endroit sec et aéré.

Usages :

La bourrache est diurétique, sudorifique et dépurative. On la recommande comme dépuratif de printemps contre les dermatoses, l’eczéma, l’herpès et les autres maladies de peau. Ses propriétés sudorifiques sont les bienvenues en cas de grippe, rhume, bronchite, rougeole, fièvre, de plus elle calme très bien la toux.

On la prépare en infusion pendant 10 mn, à raison d’une cuillerée à soupe de sommités fleuries coupées par tasse. Boire 2 ou 3 tasses par jour, très chaudes.

On peut laisser macérer les fleurs dans de l’huile d’olive bio et utiliser cette huile le soir comme soin pour lutter contre le vieillissement de la peau.

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Borrago officinalis

 

 

Le Millepertuis

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Appelé aussi Herbe de la St Jean, herbe aux piqûres, herbe aux mille trous, chasse diable… Au Moyen âge, le millepertuis (Hypericum perforatum) était une herbe bénie, censée chasser les mauvais esprits. C’est à la fin du XIXe siècle que l’on a découvert les effets antidépresseurs de cette plante.

Récolte :

On récolte les sommités fleuries lorsque les fleurs commencent  à s’ouvrir, en mai ou juin et même juillet selon les années et l’altitude. On les fait sécher en bouquets suspendus, à l’ombre, dans un endroit sec et aéré ou bien dans des tiroirs de séchoirs bien aérés, toujours à l’ombre.

On trouve le millepertuis dans des endroits incultes, sur les bords des chemins… mais ne pousse pas au delà de 1600 m d’altitude.

Usages :

Antiseptique, cicatrisant, vulnéraire, le millepertuis s’emploie là où la peau a été lésée. Il est efficace aussi pour soulager les bronchites et dégager la respiration des asthmatiques. Il facilite la circulation cérébrale et agit sur l’artériosclérose. C’est surtout l’un des meilleurs antistress et antidépresseurs naturels. Son huile fait merveille pour guérir les brûlures, coups de soleil, cicatriser les plaies, régénérer les tissus superficiels, soulager les douleurs et autres inflammations.

L’huile de millepertuis s’obtient en laissant macérer les sommités de la plante dans de l’huile d’olive bio, dans un récipient en verre recouvert d’un tissu serré à l’ouverture, qu’on laissera en plein soleil pendant 30 à 40 jours. Tenir à l’abri les jours de pluie. L’huile devenue rouge, sera ensuite filtrée et conservée dans des petits récipients de préférence teintés, à l’abri de la lumière, dans un placard. Cette lotion sera appliquée 2 à 3 fois par jour jusqu’à disparition des lésions.

En cas de dépression légère, préparer en infusion à raison de 10 g de plante pour 1/2 l d’eau ou 1 cuillerée à soupe par tasse. Boire 3 à 4 tasses par jour.

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Huile de millepertuis

 

Le Calendula officinal (Souci)

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Le Calendula officinal (calendula officinalis), une fleur porte-bonheur ! La fleur aux nuits du soleil.

Tressées en guirlandes, les fleurs de souci empêchent le mal d’entrer dans les maisons, et il parait que fixer du regard une fleur de souci ouverte, fortifie la vue…

Récolte :

La récolte des fleurs s’effectue à leur complet épanouissement, on les fait sécher dans un endroit sec et aéré. Prendre soin de les mettre à l’abri de la lumière car celle-ci les décolore rapidement.

Usages :

Le souci ou calendula officinal, fait partie de ces plantes qui possèdent de grandes et nombreuses qualités. Emménagogue, il favorise l’apparition des règles et en soulage les douleurs. Il combat l’état dépressif et la fatigue qui accompagne cette période. Il lutte contre l’hypertension de façon durable.

Sudorifique et dépuratif il a un pouvoir d’élimination des toxines intéressant, ce qui le fait utiliser dans les cas de congestion du foie, contre diverses dermatoses et toutes les affections fébriles.

On peut en faire un onguent, utilisé en applications, contre toutes les irritations de la peau : exzéma et dermatoses diverses.

On le prépare aussi en infusion pendant 10 mn, à raison d’une cuillerée à soupe de plantes par tasse. En prendre une à trois tasses par jour.

 

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Souci des champs ou calendula arvensis

La Camomille (Matricaire)

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La Matricaire ou camomille allemande (Matricaria recutita), est un grand classique de la médecine par les plantes, qui entre dans la composition de nombreux médicaments.

Elle a pour autres noms : petite camomille, camomèle, oeil du soleil, camomille sauvage. Une jolie petite fleur très utile.

Récolte :

La matricaire peut croître jusqu’à 1600 m d’altitude. On la trouve un peu partout, le long des chemins, en sol fertile, à basse altitude et on peut la cultiver.

On récolte les fleurs au moment de la floraison, de juin à aout et on sèche les capitules à plat, dans un endroit sec et aéré.

Usages :

Tonique, stimulante, apéritive et stomachique, la matricaire redonne du tonus et de l’appétit, combat la fatigue, facilite la digestion, calme les douleurs de l’estomac. Cholagogue, elle active les fonctions du foie. Antispasmodique, sédative et calmante, elle soulage les colites et les spasmes divers. Antalgique, elle soulage les migraines, les douleurs articulaires et rhumatismales et les courbatures en début de grippe. Elle décongestionne, facilite l’apparition des règles et calme leurs douleurs.

En infusion, il faut compter 2 ou 3 cuillerées à café de plante par tasse et on laisse infuser 5 mn à raison de 3 ou 4 tasses par jour.

Elle est aussi indiquée en lavages pour désinfecter les plaies en bains de bouche ou en lavage des sinus pour aseptiser. On prépare une infusion à raison de 3 cuillerées à soupe de fleurs pour 1 litre d’eau pendant 5 mn et filtrer.

Pour les rhumes et sinusites on peut faire des inhalations en jetant 4 cuillerées à soupe de fleurs dans 1 litre d’eau bouillante, laisser infuser 5 mn et respirer la vapeur pendant 10 mn

 

– Plus connue mais plus rare dans la nature, la camomille romaine s’utilise contre les troubles digestifs et les irritations oculaires.

 

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camomille romaine ou Chamaemelum nobile

 

L’Arnica des montagnes

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La popularité de cette plante a bien failli la faire disparaitre car ,elle a engendré des cueillettes excessives. Protégée dans de nombreux pays, l’arnica des montagnes (Arnica montana) peut espérer aujourd’hui être sauvegardée.

Récolte :

Très abondant à l’état sauvage, l’arnica est difficile à cultiver. Il pousse entre 600 et 2400 m d’altitude, dans des rocailles et sur des sols riches de terre de bruyère, abrités et ombragés.

La fleur se récolte au tout début de la floraison, délicate elle est séchée dans un endroit très sec.

Usages :

On utilise l’arnica comme calmant léger et pour soulager l’asthme. Elle est efficace en macération dans l’alcool pour en faire une teinture. Son usage est bénéfique pour soulager coups et bosses, hématomes, foulures et meurtrissures.

Fragile la fleur se prépare en infusion à raison d’une cuillerée à soupe par tasse, On peut en prendre une ou deux tasses par jour.

La macération s’obtient en mettant 25 g de fleurs dans 1/4 l d’alcool à 90° pendant 15 jours, puis filtrer soigneusement et conserver en flacon bouché.

Pour les coups, il est souhaitable de diluer la teinture avec un peu d’eau avant son application.

Pour les compresses, on laisse infuser pendant 15 mn 5 g de fleurs dans 1/4 l d’eau.

L’arnica des plaines (Arnica chamissonis) est une plante médicinale rhizomateuse originaire d’Amérique du nord. Son utilisation est identique à l’arnica montana. Par contre elle supporte mieux nos climats européens.

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Arnica des plaines ou Arnica chamissonis

 

 

Le Bleuet des Montagnes

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Le bleuet (centaurea montana), autrefois très commun dans les champs de céréales, est de nos jours victime de l’épandage des pesticides mais, par endroits, il fait de la résistance.

Une tradition disait que le bleuet soignait les affections des yeux bleus tandis que le plantain était employé pour les yeux foncés… Il n’en est rien !

Récolte :

Le bleuet se plait sur tous les terrains, on le trouve couramment dans les prairies et les champs de blé, on peut le trouver dans les prairies jusqu’à 2000 m d’altitude.

On récolte les fleurs dès leur apparition, on les ramasse entières ou les capitules seulement puis il convient de les laisser sécher délicatement à l’ombre.

Usages :

Utilisé comme diurétique antirhumatismal, le bleuet est aussi la plante idéale pour soulager toutes les inflammations des yeux : irritations, rougeurs des paupières, conjonctivites, orgelets ou pour soulager notre oeil de la luminosité des écrans de notre vie moderne.

On l’utilise également en lotion du cuir chevelu contre les pellicules.

Pour soulager les inflammations des yeux, préparer une décoction avec 1 cuillerée à soupe de fleurs pour 1/4 de litre d’eau. Laisser bouillir 10 mn puis filtrer soigneusement. Quand l’eau est tiède, imbiber et appliquer une compresse sur l’oeil à traiter 2 ou 3 fois par jour.

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Centaurea montana

 

 

Le sureau

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Le sureau noir… Autrefois, on disait que planté dans un jardin, il était l’un des protecteurs de la maison contre les esprits et la foudre…

Le sureau (Sambucus nigra) est un arbuste qui peut atteindre 4 ou 5 m de hauteur, ses fleurs d’un blanc jaunâtre, sont visibles en juin et ses fruits sont mûrs en septembre, ce sont de petites baies noires, luisantes, qui renferment 3 graines.

Récolte :

Les fleurs, très parfumées, sont récoltées en pleine floraison et séchées, les baies lorsqu’elles sont bien mûres, la seconde écorce est récoltée à l’automne après la chute des feuilles.

Usages :

Les écorces et les baies sont surtout employées comme diurétique contre les oedèmes, pour drainer les reins, soulager les rhumatismes, et comme laxatif.

Les fleurs et les écorces sont sudorifiques et diurétiques. On les utilise chaque fois que l’élimination des toxines par la transpiration est nécessaire : début de grippe, fièvre, affection des bronches. Anti-inflammatoires, on utilise les fleurs pour soulager les abcès, les engelures, en compresses ou en bains pour les yeux.

On peut préparer les fleurs en infusion, en mettant 2 cuillerées à café par tasse, on laisse infuser pendant 10 mn. On peut aller de 4 à 5 tasses par jour.

on peut faire un mélange avec du tilleul et de la reine-des-prés, à parts égales et compter 2 cuillerées à café de ce mélange.

Les baies bien mûres peuvent être transformées en jus, vin, sirop, confiture, compote.

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Sambucus nigra